L'histoire du RMC59

Berceau :

Coudekerque-Branche est une commune très liée au chemin de fer. Dunkerque, ville enfermée dans ses remparts, est un très grand port, mais sa surface limitée ne permet pas l’implantation des grandes installations ferroviaires nécessaires lors de la révolution industrielle.

Ce sont les communes environnantes qui accueilleront les grandes cités des cheminots (St-Pol-sur-Mer et Cappelle-la-Grande), les ateliers d’entretien des wagons (St-Pol-sur-Mer), ainsi que le dépôt de locomotives à vapeur et l’atelier de maintenance des  machines sur Coudekerque-Branche. Ces dernières installations sont connues sous le nom de « dépôt de Dunkerque » et « ateliers de Dunkerque » mais elles sont intégralement situées sur Coudekerque-Branche. Le site de la ville cite : l'inauguration de la gare le 16 septembre 1888. En 1881, le triage des wagons atteignait facilement les 500 unités par jour. La construction du dépôt de locomotives et de l'important atelier de réparation dits de « Dunkerque » sur le territoire communal firent de la commune un grand centre ferroviaire jusqu'à la fin des années 1960.

 

Naissance :

Christian Toursel est amateur de chemin de fer et modéliste, cela se sait dans le collège où il enseigne, le long des voies ferrées de Dunkerque vers Calais, vers Hazebrouck et vers la Belgique. Cela se sait un peu plus largement un jour un des directeurs de la Maison de l’Animation de la ville lui propose d’animer une activité 2 heures par semaine au sein de la structure d’accueil. Christian en discute avec un ami qui partage sa passion, Patrick Smagghe. Ils sont donc deux à démarrer modestement le samedi de 14 h à 16 h avec quelques jeunes, élèves du collège. Nous sommes en septembre 1981. Dès le début, c’est la création de modules type FFMF qui est choisie, cette solution permettant les transports en différents points de la ville, puis dans les communes voisines. Les premiers contacts sont pris, et les personnes fortement invitées à s’associer à l’activité de ce qui est encore une « section de la Maison de l’Animation ». Cette structure financée par les adhérents (600 de toutes activités) et la ville est une véritable pépinière  d’associations. Les adhésions se développent, et Arthur Souvignon ( - électronicien en retraite) et Abel Beuraert (Mécanicien Conducteur de locomotives à vapeur puis diesel) rejoignent le groupe en y apportant leurs compétences et leurs relations fort utiles et appréciées.

Dès octobre 1983 le petit groupe participe à l’exposition organisée par la SNCF dans le cadre du salon du confort ménager à Lille. Ce sont les premières rencontres avec des modélistes renommés de la région mais aussi nationalement. Et c’est aussi la première photo dans Loco revue en janvier 1984.

 

Association loi 1901 :

La construction de modules s’intensifie avec des jeunes du collège et des adultes qui renforcent l’équipe. Enfin suffisamment solides et motivés, le choix de créer une association type loi 1901 est discuté dès septembre 1985, et se concrétise après discussion avec André Delattre, maire, par l’officialisation en avril 1986. Elle porte le nom officiel de « Rail Modélisme Coudekerquois », connue ensuite sous le sigle RMC59.

 

Les expositions annuelles :

Une exposition spécifique est crée en 1986, puis relancée en 1989 et portera le nom de FLANDRAIL, contraction de Flandre et de Rail. Elle se déroule depuis toutes les années impaires et est réservée au train miniature. Au début des années 2000, il a été choisi d’occuper le terrain chaque année : en alternance, une manifestation multi-modélisme permet de présenter la variété d’activités du domaine.

 

Les locaux :

Plus de membres, plus de réseaux et d’outillages, la place manque et dès 1986, le maire recherche une meilleure solution d’accueil. Les aléas ne permettent d’entrer dans de vastes locaux partiellement réaménagés qu’en 1997. Ce sont toujours ceux qui nous accueillent aujourd’hui, situés à l’étage des services municipaux rue Gustave Fontaine.

Parallèlement la section « musée » AGM de l’association (AGM pour les Amis de la Gare et du Musée) enrichit ses collections débutées par les apports des collections personnelles des deux fondateurs. Après avoir proposé et promus le baptême d’une locomotive aux armes de la commune (la BB 22398) afin de fêter le bicentenaire de la ville en 1989, le projet de récupérer la gare que la SNCF envisage de fermer se fait jour. Au grand dam du maire, la commune doit racheter le bâtiment alors que celui-ci avait du être financé par des personnes locales puisque la compagnie n’en voulait pas ! Mais les travaux sont menés à terme et en 1998 l’inauguration nous livre un bâtiment remis à neuf et adapté à la fonction. Après nous avoir consultés, le maire André Delattre et les élus baptisent le lieu du nom de « Maison du Chemin de Fer » sise rue du Tonkin à quelques mètres du local modélisme situé juste de l’autre coté des voies. Nous y exposons plusieurs fois par an et nous y recevons les enfants des centres de loisirs au printemps et des groupes de séniors lors de l’automne bleu, version « améliorée » de la semaine bleue officielle. Bien évidemment, nous ouvrons spécialement lors des journées du patrimoine.

                      

Le rayonnement du club.

En l’an 2000, le club co-organise et accueille l’Assemblée Générale et le congrès du Cercle du Zéro, évènement resté dans les mémoires pour la qualité de son accueil et de son programme. Plus de 120 convives participent au repas de gala.

En 2001 Christian Toursel, devenu Délégué Régional 59-62 de la fédération (FFMF) et membre de son CA national ne se représente pas à la présidence du club, à laquelle Cédric Daeye, jusqu’alors jeune secrétaire efficace lui succède. En 2002 Christian Toursel devient président de la fédération nationale, fonction qu’il assumera 11 années, avant qu’ici aussi Cédric Daeye ne lui succède en 2013. Patrick Smagghe de son coté assume la trésorerie du Cercle du Zéro à partir de 2006, puis à partir de 2011, la présidence nationale. Christian Toursel est membre du bureau national du Cercle et rédacteur en chef de son Bulletin. En 2017, Sandra Monfet reprend la tache de Déléguée Fédérale pour le 59-62.

En 2006 c’est à Coudekerque-Branche que se déroule l’Assemblée Générale de la FFMF.

Ce ne sont pas moins de 18 stages fédéraux que le RMC59 a reçu et le plus souvent encadrés.

Le club organise environ une dizaine d’animations de toute ampleur sur la commune.

Il participe chaque année à plusieurs expositions sur la région, nationalement, et le cas échéant à l’étranger.

Nos réseaux ont déjà eu plusieurs fois les honneurs de la presse spécialisée, y compris sous forme de dossiers de plusieurs pages.

 

Les réseaux :

Une particularité du club est qu’il ne possède pas de réseau fixe dans son local. Tous les réseaux sont démontables et stockés. Ils sont souvent « en voyage » dans bien des régions.

·         échelle HO :

o   Le plus ancien est constitué de quelques modules « classic » qui perdurent et sont maintenus en état. Ces modules sont sollicités afin de se raccorder à d’autres lors de certaines manifestations.

o   Plus récent, fonctionnel et toujours en construction, l’ensemble de haut niveau de réalisation « la gare de Coudekerque-Branche en 1993 ».

o   De conception moderne, en modules dits « 3000 », c’est à dire en caissons intégrant le fond de décor et l’éclairage, un nouveau réseau, fonctionnel aussi, se voit adjoindre des éléments.

o   Parallèlement, les jeunes et les débutants se voient proposer la réalisation de « modules Juniorsâ » dont seules les plus belles réalisations sont conservées. Parfois les modules terminés dans l’année sont présentés lors de nos expositions, parfois aussi ils partent participer à d’autres rassemblements.

·         échelle N :

o   Un premier réseau monobloc, donc au temps de montage réduit, permet une belle animation.

o   Un second qui est l’œuvre de Philippe Monfet est stocké au club et sort le représenter plusieurs fois par an.

·         échelle Zéro :

o   Le réseau modulaire construit afin d’être présenté en 2000 a été peaufiné. De nouvelles coulisses ont été ajoutées, et il est pilotable en numérique ou en analogique.

o   Ludovic Monfet a construit plusieurs modules qui s’y raccordent, d’autres sont en construction.

o   Une courbe a été construite qui permet un raccordement entre le réseau club et celui de nos amis du MSA (ModelSpoor Atelier) d’Oostkamp. Cet assemblage monté à plusieurs reprises est assez spectaculaire, en forme de U dont les branches dépassent les 20 mètres !

o   Plusieurs nouveaux groupes de modules sont en construction…

·         Train jouet ancien en « zéro » : Petit à petit, en recevant des dons ou parfois en rachetant quelques éléments, une collection de train jouet, essentiellement en tôle, datant des années 50 et 60 s’est constituée. C’est une animation colorée qui permet aux enfants de conduire des trains… et de déguster quelques bonbons !

·         échelle IIm :

Il faut citer le dernier réseau hébergé, celui de Damien Debril constitué surtout de matériel de marque LGB et de réalisations personnelles

·         Train en voie de 7 pouces.

C’est le « gros train » sur lequel les enfants (les parents aussi !) peuvent s’assoir et parcourir quelques mètres. C’est le dernier en date des gros chantiers du club. La construction de la voie représente des centaines de kilos de profilé métallique, et le matériel roulant pèse aussi !

 

 

Les adhérents :

Durant des années l’effectif approchait les 50 membres. Sans doute que les nouveaux loisirs devenus nombreux et variés ont élargi l’offre. Aussi l’effectif actuel se situe aux alentours de 35 à 40. Il faut compter environ une vingtaine d’actifs réguliers.

 

Les projets :

La maintenance de tous les réseaux mobilise une partie non négligeable des efforts.

La construction dans plusieurs échelles de nouveaux modules et d’aménagements progresse à un rythme que nous aimerions évidemment plus soutenu.

Nous souhaitons poursuivre l’implication de nos adhérents dans le développement du modélisme ferroviaire. Et cela mange aussi beaucoup de temps…

Nous nous impliquons dans des stages internes afin de répondre aux demandes de formation des adhérents et aux questions soulevées par l’utilisation de technologies nouvelles en évolution rapide (numérique, impression 3D, découpes variées…).

 

Accueil :

Adhérer à une association, c’est adhérer aux projets (variés) de celle-ci. On n’adhère pas pour « se faire servir », ou « pour commander aux autres », mais pour réaliser en commun. Une association, c’est « plus et mieux ensemble ».

Intégrer le RMC59, c’est s’initier aux multiples activités et s’y insérer selon les possibilités, les aptitudes, la disponibilité de chacun. Participer à un déplacement, charger un camion, souder des composants, travailler sur machines à bois ou à métaux, assumer une fonction administrative, sont des facettes parmi d’autres de ce qui est possible. Il y a de la place pour tous. Chaque année, appel est fait aux adhérents afin de renforcer l’équipe animatrice.

 

Cela vous tente ? Alors bienvenue !